TEXTES CHANSONS
CHANSONS
L’écran de soie
Si je
pouvais figer le temps,
Et t’apercevoir
un instant
A
travers cet écran de soie
Qui
nous a séparés de toi,
Je
trouverais, je te le jure
La
force, l’envie, la démesure
Pour
sourire encore à la vie
Sans
feindre et sans craindre l’ennui.
Quand
je regarde autour de moi,
Je
guette un signe, un mot de toi,
Et je
crois lire dans le ciel
Des
réponses à tous mes appels.
Si je
pouvais, encore une fois,
Ecouter
le son de ta voix,
Traverser
cet écran de soie
Qui
nous a éloignés de toi,
Je
trouverais, je te le jure
La
force, l’envie, la démesure
Pour
sourire encore à la vie
Sans
feindre et sans craindre l’ennui.
Je
voudrais rompre le silence,
Casser
ce mur d’indifférence,
Poser
ma tête sur ton cœur,
Juste
une fois, oui, juste une heure.
Maman….
2012
A ne pas s'aventurer
Au-delà des frontières,
On feint de se rassurer
Dans des vies routinières.
On s'accroche en permanence
A des repères factices
Privilégiant l'apparence
Et les images lisses.
Mais il ne faudrait pas croire
Que la vie se résume
A ces gestes dérisoires
Et effets de costume.
Atout cœur, atout passion.
Mais quand l'image attise
Les excès et l'ambition
L'humain se fragilise.
En dépit de ses prouesses
La science ne guérit pas
Tous les égos qui se blessent
Dans de futiles combats.
Mais il ne faudrait pas croire
Que la vie se résume
A ces gestes dérisoires
Et effets de costume.
Irisyne
Fragilité
De nous, il est exigé
Des gestes forts et mesurés,
De ne jamais déroger
Aux règlements instaurés.
Et dans ce monde orchestré
Par une seule partition,
La bonne note est de montrer
L'image d'une perfection.
Sans détour ni préjugés,
Sans fuir la réalité,
Il est temps d'envisager
Toutes nos fragilités.
De nous, il est exigé
D'éluder nos déchirures
Et de surtout s'ériger
En êtres humains sans fêlures.
Et dans ce monde imagé
Façonné par nos envies,
Il est bon de s'adjuger
La meilleure part de la vie.
Sans détour ni préjugés,
Sans fuir la réalité,
Il est temps d'envisager
Toutes nos fragilités.
© 2008 - IRISYNE
Sans un seul mot
Tu en avais marre de la vie.
Tu nous confiais ton désarroi.
«Je ne sais pas quoi faire Marie,»
Ces mots résonnent encore en moi.
A ne plus croire en ton étoile,
Tu comptais toutes les secondes
Et ton regard n'était qu'un voile
Sur une mélancolie profonde.
Tu n'en finissais pas de vivre.
Ce matin-là, tu as choisi
Cet autre chemin qui délivre
Sans un seul mot, tu es parti.
Tu nous laisses le regret amer
De n'avoir su trouver les mots,
Ceux qui apaisent, ceux qui libèrent
Une âme brisée par son cachot.
Tu en avais marre de la vie.
Tu nous confiais ton désarroi.
«Je ne sais pas quoi faire Marie,»
Ces mots résonnent encore en moi.
Irisyne 2010
JE M'EN FICHE BIEN
Même avec les pieds dans la boue,
Enlisé dans une vie de fou,
Je lèverai encore les yeux
Vers les étoiles et vers les cieux.
Je ne crains pas les maléfices,
Les ruses et tous les artifices.
Je réponds à tous ces revers
Par une pirouette en vers.
Je n'ai pas peur des coups du sort
Des beaux parleurs et des retors.
J'ai dans le coeur un feu de joie
Qui embrase tous mes désarrois.
Même avec un visage moins lisse
Et de l'âge, les premiers indices,
Je me fiche bien du temps qui passe
Quand je suis sûr d'être à ma place.
Irisyne 2010
UN AILLEURS
Mes désirs abondent
Dans un ailleurs plus tendre,
Au-delà des méandres
De mes vies vagabondes.
Pour ne pas effacer
Les rêves de mon enfance,
Je m'offrirai une chance
De tout recommencer.
Et oser...
Oser s'en aller...
Et oser...
Oser s'envoler...
Poser mes bagages,
Me frayer un chemin
Pour vivre dès demain
Dans un ailleurs plus sage.
Avant qu'on me convie
Au firmament du ciel,
J'ai déployé mes ailes
Pour agrandir ma vie,
Et oser...
Oser s'en aller...
Et oser...
Oser s'envoler...
Martine PHILIPPE - 2008